Sur le commerce, Lettres philosophiques (lettre X) de Voltaire (1694-1778)

Eloge de l'Angleterre :
Prestige du commerce et de la prospérité.
Liberté et prospérité vont de pair.

Critique de la France :
Critique de la Noblesse et des préjugés : les nobles méprisent le travail.
Les nobles sont attachés à leur titre et à leurs privilèges. Mais veulent de l’argent.
L'argent est une valeur positive aux yeux de Voltaire (la noblesse commence à être attaquée de toute part (mariage de Figaro).
Le négociant est plus utile à l’Etat que le noble, le mérite n’est pas dû à la naissance mais à l’utilité sociale.

Introduction :

L'œuvre doit son existence à son exil en Angleterre.
C'est une œuvre au destin étrange, commencée en Angleterre et en anglais et de retour en France, il termine son œuvre en français. Il traduit la parie écrite en anglais en français, et celle en français en anglais.
En France, le livre est intitulé, Lettres philosophiques, et en Angleterre, Lettres anglaise.
En France, elles sont immédiatement condamnées par le Parlement de Paris, comme ouvrage scandaleux contraire à la religion aux bonnes mœurs et au respect dû aux Puissances.
On compte 10 éditions pirates, et Voltaire traduit des passages dans d'autres œuvres.
" La première bombe lancée contre l'ancien régime".
1828 : première édition officielle.
En Angleterre, le livre se vend bien.
Les premières lettres sont adressées à une secte protestante "Quater" : il fait l'éloge du déisme.
Il va parler de la littérature anglaise et des problèmes d'expression. Il a abordé des problèmes philosophiques. Lettres consacrées à Newton. La XXV est contre Pascal, et son pessimisme.

Etude de texte :

Plan :

I. L'Angleterre et le commerce (1 à 12). Puissance de l’Angleterre, sens de l’organisation, capacité à projeter 3 flottes en même temps.
II. Anecdote illustrant la puissance du commerce et de l’argent. (13 à 20).
III. Le commerce : activité permise aux nobles en Angleterre (21 à 31).
IV. Critique cinglante de la France : opposition entre le marquis et le négociant.

I. Le commerce entraîne la liberté et réciproquement
L'Etat est puissant grâce au commerce.
Tournure emphatique (c’est le commerce qui) met en valeur le commerce.
==> rôle indispensable du commerce dans un pays.
Disproportion entre la petitesse de l’Angleterre et sa puissance dans le monde: le commerce explique ce contraste.
Grace au commerce, les Anglais peuvent:

  • Assurer leur souveraineté sur Gibraltar.
  • Dicter les lois aux plus riches (roi d'Espagne).
  • Intervenir pour éviter des guerres entre eux.

==> Les exemples sont gradués.

II. Voltaire raconte une anecdote. L'argent permet un renversement de situation (le prince Eugène bat Louis XIV). Trois verbes au passé simple ==> rapidité
Ton humoristique à la gloire du commerce.

III Montrer le prestige du commerce, les marchands sont fiers de leur activité, dignité du commerce. "Aussi" en tête de phrase = donc "se contente" comme parlerait un noble français ==> ironie.

IV Critique des préjugés nobiliaires allemands.
"tout est prince" : le titre est dévalorisé. Dans une famille princière, tous sont princes.
"armoiries et orgueil" s’opposent à "biens".
Critique des anoblissements grâce à l'argent (en France) : « est marquis qui veut » : humour.
Mépris des nobles envers les négociants.
La dernière phrase est une comparaison (litote "lequel est le plus utile à l'état »…).
Le courtisan est un esclave du roi, portrait satirique du courtisan, son activité est absurde.
Le négociant a une activité réelle, utile "il contribue au bonheur du monde".
==> Les deux portraits sont antithétiques, importance de l'utilité aux yeux des philosophes.

Conclusion :

Une lettre satirique, humoristique au service de son anglophilie.
Le commerce a progressé en France (Colbert), mais Voltaire fait exprès de l'oublier.
Texte contre les nobles en faveur du commerce.

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