Ce poème date de 1840, écrit sur la route vers l’Espagne. Il a été publié dans un journal en premier puis dans un recueil España (1845).
Théophile Gautier est le créateur du mouvement l’art pour l’art. Culte de la beauté.
C’est un technicien virtuose. Travail de la forme, recherches techniques. Il soigne la rime, choisit des sonorités évocatrices. S’inspire des orfèvres.
Mais du coup, il reste un peu froid, artificiel, mièvre. Il a influencé Baudelaire qui a dédié les Fleurs du Mal.

Première approche

Gautier explique sa conception de la poésie. La grande poésie est issue de la douleur (conception romantique de la poésie). Ce poème a le même schéma que celui de l’Albatros, c’est-à-dire qu’il repose sur une métaphore filée.
Comparé : poète.
Comparant : le pin des landes.
La composition de ce poème sert à sa signification (3 strophe + 1 qui oblige à relire : lecture récurrente).

Cette conception romantique est illustrée par le spleen de Baudelaire et par les Contemplations de Hugo (consacrées à la mort de sa fille).
Cette conception se retrouve aussi chez Alfred de Musset « Nuit de Mai » : dialogue entre le poète et sa muse (on y retrouve une métaphore filée du pélican).
« Les plus désespérés sont les chants (poèmes) les plus beaux.
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots
 » (= je connais des chants).
Ces vers illustrent cette conception de la poésie qui vient du cœur.

Personnification via le vocabulaire de la souffrance qui s’applique normalement à un homme: « plaie » ; « larmes » ; « douloureux (tronc) » : « flanc » ; « sang » ; « comme un soldat blessé ».

Les trois premières strophes sont consacrées aux choses vues, Gautier prépare le symbole : arbre ==> soldat blessé ==> poète. C'est un glissement.

La poésie est issue de la douleur du poète (c’est la principale inspiration de la belle poésie).

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